(Photo : Eric Chennal)
Irène Chatzisavas wurde in Besançon als Tochter einer französischen Mutter und eines zyprischen Vaters geboren. 1998 gewann sie den ersten Preis beim Wettbewerb Léopold Bellan in Paris und studierte dann bei Erich Gruenberg an der Royal Academy of Music in London. Anschließend setzte sie ihr Studium zunächst an der Hochschule für Musik und darstellende Kunst in Frankfurt am Main und später bei Ulrich Edelmann und Ulf Schneider an der Hochschule für Musik, Theater und Medien in Hannover fort. 2008 gewann sie den 3. Preis des Musikwettbewerbs des Lions-Clubs sowie den Spezialpreis des Bärenreiter-Verlags für die beste Interpretation eines zeitgenössischen Werkes. Schon früh erwachte ihr Interesse am Orchesterspiel. Von 1999 bis 2003 war sie Mitglied des Jugendorchesters der Europäischen Union, 2004 spielte sie beim Pacific Music Festival in Sapporo, und von 2005 bis 2006 gehörte sie dem Gustav-Mahler-Jugendorchester an. Von 2005 bis 2006 war sie außerdem Praktikantin in der Stimmgruppe der ersten Geigen des Opern- und Museumsorchesters Frankfurt am Main. Anschließend spielte sie im italienischen Kammerorchester Spira Mirabilis, im Orquestra de la Communitat Valenciana in Spanien unter der Leitung von Lorin Maazel und wurde 2009 Mitglied der Akademie der Staatskapelle Berlin in den ersten Geigen, wo sie immer noch regelmäßig zu Gast ist. Seit 2009 ist sie ebenfalls Mitglied des von Daniel Barenboim geleiteten West-Eastern Divan Orchestra und seit 2010 Mitglied des Orchestre Philharmonique du Luxembourg.
YouTube: Barenboim Conducts the West Eastern Divan Orchestra in WAGNER
Demandez aux musiciens:
Comment as-tu choisi ton instrument? Je n' ai à vrai dire pas choisi, j'étais même attirée par le piano étant petite. Mais, mes frère et sœur en jouant, mes parents ont eu envie de changement - très heureusement pour moi, car cela m'a tout de suite plu !
Quelle importance a le chef d’orchestre pour toi? Son rôle est essentiel : c'est lui qui nous fait travailler, et qui fait évoluer l'orchestre au cours d'une semaine ou au cours de plusieurs mois s'il s'agit de notre chef permanent. Mais il est, surtout, la source d'inspiration dont un orchestre a besoin pour sa cohésion.
Quel est ton compositeur préféré et quelle œuvre aimes-tu particulièrement? Il y a de nombreux compositeurs que j'aime...Et je trouve important de varier les œuvres que l'on écoute, ainsi que de découvrir chaque jour, si l'on peut ,une nouvelle pièce. Mais je place au-dessus de tout Bach et Mozart. L'oeuvre pour violon que je préfère reste la Chaconne de Bach. Quant au répertoire musical en général, ma préférence va vers les opéras, ceux de Mozart bien sûr, mais aussi les grandes œuvres de Wagner et Richard Strauss, qui procurent ma plus grande joie de musicienne. J'ai travaillé avec beaucoup de plaisir dans deux maisons d'opéras avant d'intégrer l'OPL : l'Opéra de Frankfurt-am-Main et la Staatskapelle de Berlin. Cela n'est que dans une fosse d'opéra que l'on peut avoir le luxe d'être à la fois exécutant et spectateur !
Est-ce que les tournées de l’orchestre sont importantes pour toi? Oui, il est important que l'orchestre soit aussi présent dans d'autres salles, auprès d'un autre public. Partir en tournée est une belle motivation pour un orchestre . Il est de surcroît très agréable de voyager avec l'OPL car l'ambiance y est bonne, et il peut parfois se dégager de scène une énergie particulière, propre aux tournées.
Quelle signification a la musique pour toi? La musique est une passion, dont je ne peux me passer, que cela soit en jouant ou en l'écoutant. Je reviens d'une tournée magnifique avec Daniel Barenboim et le West-Eastern Divan Orchestra, dont je fais partie depuis sept ans maintenant , et cela est tellement exceptionnel de jouer avec un tel musicien ! Qui ou quoi est primordial dans ta vie? Ma réponse ne va pas être très originale... Ma famille, bien sûr, et mes amis, dont la plupart partage la même passion que moi d'ailleurs. Quant à la musique, elle y occupe une part importante.
Que fais-tu pendant ton temps libre? Je travaille mon violon et j'essaie de jouer, comme cet été, avec d'autres musiciens, avec d'autres chefs, et de faire le plus de musique de chambre possible. Je lis beaucoup, je fais du sport – quotidiennement ces temps-ci, et j'apprends le luxembourgeois ! Je participe également aux activités de la Fondation EME, qui organise des concerts dans les hôpitaux, maisons de retraite, et foyers divers.
Y a-t-il d’autres genres de musique que tu aimes écouter? Oui, bien sûr ! J'écoute de tout, essentiellement, en dehors du classique, du jazz, des musiques du mondes diverses, du rock – je suis une grande admiratrice de Patti Smith par exemple. J'ai également étudié un peu le jazz, il y a de cela deux-trois ans, avec Gast Waltzing. J'ai juste regretté de ne pas l'avoir fait avant !
Est-ce que d’autres musiciens ou de compositeurs t’ont marqué(e)? Je pense en priorité à Daniel Barenboim, qui est un génie de la musique et de la direction. C'est une telle richesse que de travailler avec lui ! J'ai été aussi très marquée par les musiciens de la Staatskapelle de Berlin, un orchestre qui a une sonorité exceptionnelle et une discipline étonnante. J'ai joué dans de nombreux orchestres, à Frankfurt, Valencia, en Italie, ou dans différents grands orchestres de jeunes, mais c'est à Berlin que j'ai le plus appris.
Comment es-tu arrivé à Luxembourg et qu’aimes-tu particulièrement ici? Je suis arrivée ici par hasard : je ne savais rien sur l'orchestre, n'y connaissais personne, j'ai juste vu l'annonce de recrutement et m'y suis inscrite. Ce qui s'avéra être parfait pour moi : ne connaissant rien je n'avais donc aucune attente, et ai passé le concours étonnamment détendue ! Le Luxembourg est très agréable à vivre, et idéalement situé pour moi, à la fois proche de ma famille en France et de l'Allemagne ou j'ai vécu pendant sept ans. De plus, la Philharmonie est une magnifique salle, avec une programmation riche.
Quelle sera l’évolution de l’OPL dans 5 ans selon toi et que lui souhaites-tu pour le futur? L'orchestre est déjà dans une phase de transition avec notre nouveau chef, Gustavo Gimeno. Je lui souhaite ce qu'il y a de mieux pour le futur, une belle programmation, toujours une belle énergie, et un peu plus de tournées serait une bonne chose je trouve. Il y a déjà toutes sortes de concepts pour élargir le public, comme les »Dating », ou les Live-cinéma, et une multitude de concerts pour enfants, mais mon souhait serait de faire venir la tranche d'âge qui nous manque le plus, les 30-40 ans.
Pourrais-tu raconter des moments drôles, des anecdotes qui se sont passés à l’orchestre? Cela n'est pas si facile...car ce qui est drôle reste généralement entre nous ! Mais je me souviens de Benjamin, le percussionniste, qui a cassé la peau d'une de ses timbales en pleine répétition avec Emmanuel Krivine. Nous avons tous défilé à la pause qui a suivi pour voir pour la première fois une timbale perforée dans tout son long !
Comment va ton instrument et qu’est qu’il en dit?